I-pod, I-mac, I-phone, on ne jure plus que par ça.  Véritable déferlante, Apple a su s'imposer et ne cesse d'étendre sa domination. Phénomène de mode ou preuve d'un réel changement de configuration sociale? Comment cette marque, en gagnant un large public, a mis en avant une "déprolétarisation" de la capitale?

    En effet, ce phénomène sans ambiguïté a été exposé par Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, auteurs de Sociologie de Paris. De 1954 a 1999, le pourcentage d'ouvriers est tombé de 65% à 35% tandis que celui des cadres supérieurs grimpait de 35% à 65%. Cette transformation tend à se révéler sous divers aspects, notamment à travers le "look" : image de notre propre incapacité à assumer une identité propre. C'est ainsi, que tout petit parisien embourgeoisé se doit de posséder un de ces précieux objets, complétant un dress code bien précis (jean slim, paire de converse et coupe 70's). Cette "boboïsation"  et cette recherche d'appartenance à une tribu (cf. la tendance tecktonik) souligne cette évolution sociétaire et l'existence d'une nouvelle bonne société parisienne.
   
    Devenue, effigie de cette I-societé, Apple surfe sur cette vague et ne cesse de créer de nouveaux objets destinés à parfaire leur panoplie et stigmatise ce mouvement. Paris n'était que  le prémisse de cette révolution. Contaminant les grandes villes de province ( Lille, Toulouse, ...), la i-touch arrive et ne lâchera pas son legging.
   
    Mes chers amis, le renouveau des tribus est en marche ...